Hans Van Essen – Monsieur JudoInside

Né le 30 mai 1970 à Venendaal (Pays-Bas), Hans Van Essen a débuté le judo à dix kilomètres de son lieu de résidence actuel. Il est l’architecte de la base de données JudoInside, ci-devant le Kodokan des amateurs de statistiques judo, et le réflexe de fact checking numéro un de la plupart des journalistes appelés à chroniquer ce monde-là. À quelques heures du début de Paris 2024, zoom sur un Who’s Who à lui tout seul. – JudoAKD#011.

 

Une version en anglais de cet entretien est disponible ici.

 

Hans, tu es l’homme derrière le site web JudoInside. Qu’est-ce qui dans ton parcours a fait que tu te sois embarqué dans cette aventure ?

En tant qu’amateur de sport, j’ai su dès l’âge de dix ans ce que je voulais devenir : non pas un judoka mais un journaliste sportif. Je n’avais pas le talent pour devenir un judoka de haut niveau, mais c’est ce sport qui m’a mis sur la voie qui me mènerait à devenir reporter. Dès l’âge de 18 ans, j’ai commencé à étudier le journalisme. Je préférais ne pas être écrivain mais travailler pour la radio et la télévision, avec une préférence pour cette dernière. Très vite, j’ai travaillé pour des programmes sportifs de la télévision nationale en tant que rédacteur, mais j’ai découvert que mes qualités résidaient davantage dans la recherche rapide de données que dans le journalisme pur.

Que déclenche cette prise de conscience ?

J’avais déjà commencé à classer les combats de judo, d’abord dans des boîtes de fiches, puis dans les premiers ordinateurs avec des feuilles de calculs qui ont ensuite été converties dans la base de données JudoInside. En tant que jeune journaliste de judo, je voulais savoir qui comptait sur le circuit international. En 1992,je me suis rendu aux JO de Barcelone, autant en tant qu’amateur de judo et simple visiteur qu’en tant que journaliste débutant.

Quand as-tu commencé à accélérer sur ce projet de base de données ?

En 1995, j’ai créé ma propre entreprise d’information pour les journalistes TV. Étant en contact avec les principaux commentateurs de la télévision néerlandaise, j’ai ainsi facilité l’information de mes confrères. En 2000, je travaillais déjà pour les Jeux olympiques de Sydney où je pouvais littéralement faire des interviews flash le long du tapis pour le SOCOG (Sydney Organizing Committee for the Olympic Games, le Comité d’organisation des JO de Sydney). J’étais le spécialiste pour le judo. J’organisais les conférences de presse, j’écrivais toutes les avant-premières et les bilans de chaque jour et de chaque poids, je connaissais tous les athlètes… J’ai fait de même à Athènes en 2004 et, bien sûr, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les meilleurs judokas comme Inoue, Nomura (aujourd’hui lui-même commentateur à la télévision) ou Iliadis…

En quoi les Jeux olympiques représentent un niveau différent, d’ailleurs ?

Les conditions sont différentes, la pression est plus forte, mais le nombre de participants n’est pas nécessairement plus élevé. C’est la pression en dehors du tapis qui fait la différence. J’ai vécu les Jeux de près un certain nombre de fois maintenant et c’est évidemment le sommet pour lequel vous voulez travailler.

Es-tu également allé à Pékin ?

J’étais supposé me rendre aux Jeux de Pékin, oui, mais avec des enfants en bas-âge à la maison, j’ai malheureusement dû renoncer.

En 2013 à Varsovie ©Stanislaw Michalowski www.judofoto.pl/JudoAKD

Quand as-tu officiellement créé JudoInside, alors ? Je me souviens qu’aux mondiaux de Rotterdam en 2009 et de Tokyo en 2010, tu en proposais une version imprimée – une Bible !

JudoInside existe depuis 2002 et je n’ai cessé de le développer depuis, surtout après 2014, mais il est évident que je conserve des données sur le judo depuis bien plus longtemps. La toute première publication a eu lieu en 1992, lorsque j’ai créé un manuel rassemblant tous les résultats. Il était unique et assez recherché, mais la réalité c’est que les livres ne se vendent pas vraiment. Commercialement, c’était stupide, mais à long terme, c’était le début de JudoInside.com… J’ai également produit de nombreux guides médiatiques, des livres d’environ 200-300 pages avec tous les profils de tous les athlètes avec leurs meilleures performances et leurs records dans un seul livre complet, soit pour le compte de l’organisateur de l’événement, soit pour celui de la FIJ ou de l’UEJ. À mon avis, ces livres sont un peu dépassés. Une forme numérique est toujours nécessaire avec des informations à jour, idéalement sous une forme basée sur le web. C’est l’une des bonnes raisons pour lesquelles l’IJF a créé Judobase.

Comment perçois-tu ce site concurrent, d’ailleurs ?

Ce ne sont pas tant des concurrents, que des collègues qui veulent prendre et garder l’initiative d’investir eux-mêmes dans une base de données conséquente à des fins diverses. Étant moi-même spécialisé dans l’information et l’analyse des médias, je pense que nous pourrons nous y retrouver à l’avenir pour créer ensemble un bel engagement envers le judo, autant pour les amateurs que pour les médias, établir des ponts entre le passé et le présent, etc.

Pourquoi le judo ? Quand est-il devenu plus qu’un sport pour toi ?

J’ai commencé le judo à l’âge de six ans. Ce n’est qu’avec l’arrivée de la compétition que j’ai vraiment commencé à l’apprécier. Cela n’a commencé à devenir sérieux qu’à partir de la ceinture verte, avec de nombreuses compétitions régionales et une progression constante, sous la houlette de Cent Scherpenisse, mon professeur. L’élément « plus qu’un sport » était déjà une notion ancrée en moi à l’époque où je faisais du journalisme. J’aimais avoir une vue d’ensemble, raconter des héros, faire le lien entre le passé et le présent et donner de nouveaux éclairages qui surprennent les gens.

Cela semble être une excellente définition de ce qu’est aujourd’hui ton site…

J’ai été le premier à disposer d’une véritable base de données en ligne sur le judo. C’est devenu la référence pour de nombreux judokas à la fin de leur carrière voire même lorsqu’ils deviennent entraîneurs. Ils reviennent toujours sur le site parce qu’il est le plus complet. Les valeurs du sport sont universelles et celles du judo sont importantes en tant que sport modèle au CIO. Ce contenu a également de l’importance lorsque les athlètes doivent se battre pour justifier le coût de leurs compétitions. Tout athlète un tant soit peu créatif peut s’appuyer sur ces informations dans ses relations avec ses partenaires, pour les convaincre de le soutenir.

Tu as également travaillé avec de nombreuses institutions de judo. Qu’as-tu appris de ces expériences ?

En 2009, j’ai commencé à travailler comme directeur des médias pour l’Union européenne de judo (UEJ) et j’ai été actif aux Jeux olympiques de 2012 à Londres, où j’ai de nouveau soutenu l’équipe en lui fournissant des informations et, bien sûr, en faisant des reportages au nom de l’UEJ. J’ai travaillé pour l’UEJ jusqu’aux championnats d’Europe 2014. J’ai également été directeur des médias d’événements tels que les championnats d’Europe et les championnats du monde, ou au sein d’une équipe d’experts médias lors d’événements pas nécessairement liés au judo. C’était le cas par exemple en 2018 lors des Jeux du Commonwealth en Australie. Le judo ne faisait pas partie des sports retenus, mais j’ai tout de même produit des statistiques pour les autres sports.

Feras-tu quelque chose sur les Jeux de Paris ?

Absolument. Pour Paris, je produis également les 372 biographies au nom de l’organisation, c’est donc une période très chargée. Bien sûr, on fait quelques profils supplémentaires parce qu’on ne connaît pas à l’avance tous les athlètes qui vont se qualifier. C’est un projet qui est en cours depuis septembre 2023 pour lequel nous avons interviewé de nombreux athlètes olympiques en amont des Jeux. Ces biographies seront disponibles dans le système Info pendant les Jeux de Paris, fournissant à toute la famille olympique, y compris les médias, des informations détaillées sur les athlètes. Cette ressource sera particulièrement précieuse pour les commentateurs de télévision qui n’ont pas forcément une connaissance approfondie de ce sport.En fin de compte, tout se joue sur cette fenêtre de deux semaines où l’objectif est d’être au top pour faciliter le travail des médias.

Travailles-tu également sur d’autres sports ?

Oui, je travaille sur d’autres sports. Depuis 2007, je suis commentateur TV pour Eurosport/Warner Bros, notamment aux Jeux olympiques de Paris. Après la première semaine, le judo est terminé mais je continue à commenter des sports que je connais moins bien. Le travail d’équipe avec mes collègues des autres sports est important pour que, lorsque je commente un autre sport, j’aie aussi des informations privilégiées, la liste des engagés, les biographies, les favoris alignés et quelques statistiques accrocheuses qui comptent à ce moment-là…

Comment décrirais-tu l’art du commentaire ?

Je dirais que, comme au judo, tout est question de timing. Ne pas donner tout ce que l’on sait tout de suite et savoir attendre le bon moment pour dire.

Avec la -48 kg Amber Gersjes, championne des Pays-Bas en octobre 2021 à Almere. ©Andre de Heus-ADH Sportfoto/JudoAKD

Quel serait pour toi le guide média idéal ?

Mon guide idéal serait une combinaison de JudoInside et de la base de données actuelle de la FIJ, avec des informations en temps réel et les connaissances plus sophistiquées de JudoInside que l’on ne peut pas toujours retrouver dans des tableaux et des statistiques fixes, mais qui doivent être dynamiques pour chaque combat et chaque événement. Chaque combat raconte une histoire différente et il n’y a que quelques personnes dans le monde qui peuvent proposer ces statistiques et ces façons de raconter des histoires. Je suis celui qui peut les offrir aux commentateurs de télévision et aux amateurs, au moment où ils en ont besoin. Il reste toutefois de nombreux angles morts. À l’avenir, j’aimerais jouer un rôle dans ce chaînon manquant afin que nous puissions également produire des vidéos, des graphiques, des récits avant que les événements ne se produisent. En un mot : fournir les informations avant qu’elles ne deviennent des informations. Je parie qu’au cours du prochain cycle olympique, nous explorerons ces idées.

Quel est le profil de tes lecteurs ?

En raison de l’importance du pays et de l’intérêt pour le sport, de nombreuses visites proviennent des États-Unis. Cependant, JudoInside est plutôt orienté vers l’Europe de l’Ouest, donc une grande partie du trafic provient d’Allemagne, d’Italie, de France, mais aussi du Brésil. Par le passé, le site a connu un certain succès pendant les événements, mais l’IJF a remplacé cela par des informations en temps réel. JudoInside est donc devenu plus stable tout au long de l’année, car nous sommes une bonne source selon Google et nous sommes bien classés lorsque les gens recherchent des événements et des athlètes. Je m’attends à ce que les Jeux olympiques soient un point fort en termes de trafic, car le judo en général suscite beaucoup plus d’intérêt de la part des amateurs de sport du monde entier, et pas seulement de judo. Les pics sont moins élevés qu’à l’époque où JudoInside était la seule source, mais c’est devenu un facteur constant avec toutes les infos, y compris celles auxquelles le lecteur ne s’attend pas. C’est le média le plus rapide du judo et il couvre tous les événements, pas seulement ceux organisés par l’IJF ou les unions continentales. À JudoInside, tu dois gagner ta place, mais quand tu y es, ça veut dire quelque chose. Les judokas le savent.

Au Grand Prix de Linz en mai 2023 avec l’Ukrainienne Daria Bilodid, troisième en -57 kg. ©DR/JudoAKD

Qu’est-ce que ça fait d’être la principale source d’information pour de nombreux journalistes spécialisés dans le judo ? Est-ce une fierté ou, en même temps, un surcroît de pression pour être précis chaque jour ?

Il est évidemment satisfaisant de se trouver au sommet d’une tribune de presse où les ordinateurs portables sont devenus bleus parce qu’ils regardent et utilisent tous JudoInside. Cela a été le cas. Bien que beaucoup utilisent désormais le site web de l’IJF, beaucoup continuent d’utiliser JudoInside car il propose davantage d’informations utiles. L’IJF peut être plus détaillée dans les événements en direct mais, d’un point de vue historique, JudoInside reste la source pour un journaliste. Lorsque je vois Tadahiro Nomura utiliser JudoInside et que je le rencontre, je remarque qu’il est heureux de rencontrer le fondateur du site. Je rencontre d’ailleurs beaucoup de gens surpris et heureux lorsqu’ils remarquent que JudoInside est une « armée d’un seul homme », et ce avec tout le respect que je dois à tous ceux qui y ont contribué et y contribuent encore – is savent qui ils sont. Il est évidemment agréable de pouvoir présenter aux athlètes des choses surprenantes qu’ils ne connaissaient pas. Pour les Jeux olympiques, j’essaie de produire des statistiques pertinentes pour les commentateurs de télévision. Par exemple, pour faire le lien entre les Jeux olympiques de la jeunesse et les Jeux olympiques actuels, il y a cinq vainqueurs des JOJ aux Jeux olympiques de Paris. Trois d’entre eux combattent en U63kg. Certains athlètes se connaissent depuis leur période en Russie, en Mongolie ou en Géorgie, mais ils combattent maintenant pour d’autres pays comme les Émirats arabes unis, Israël ou l’Azerbaïdjan, mais leur histoire dure depuis longtemps. Je me mets la pression pour trouver régulièrement des articles pertinents.

C’est presque un défi quotidien…

Je suis fier de ce que j’apporte au judo. D’un autre côté, je pense être en mesure d’apporter davantage si nous nous joignons tous à une coopération, la FIJ, JudoInside, JudoCrazy et d’autres initiatives. Cela permettrait aux fans de judo, aux journalistes de judo, aux sponsors de vivre la meilleure expérience possible lors d’événements en direct et de réunir le passé et le présent lorsque c’est pertinent.

Tu parlais de personnes qui collaboraient à ton site. Les lecteurs t’aident-ils en te donnant des données ou des informations ?

Oui, les lecteurs nous envoient des informations, principalement parce qu’ils estiment qu’il manque certains de leurs propres résultats. Parfois c’est trop détaillé, comme les championnats U15. À l’inverse, certains événements ne sont pas assez détaillés… Mais il m’arrive de rencontrer des correspondants formidables, qui trouvent une certaine satisfaction à contribuer pour leur pays ou à repérer des erreurs à cooriger. J’apprécie beaucoup cela.

Tu as également une sorte de partenariat avec le Malaisien Oon Yeoh

Oon Yeoh, de JudoCrazy.com, que j’ai mentionné plus haut, est l’un des rares contributeurs à posséder des compétences éditoriales approfondies. Il n’y en a pas beaucoup qui ont cette capacité. Oon et moi-même formons une équipe unique. Nous avons tous les deux notre travail et d’autres activités, mais lorsque nous faisons vraiment équipe, nous avons mille idées à la minute. À l’occasion d’événements, nous élaborons généralement un plan éditorial. Nous nous sommes également associés pour mettre gratuitement à disposition des magazines de judo et d’autres produits numériques. Les gens sous-estiment l’association de personnes qui ont autant d’idées à la minute avec des personnes qui peuvent mettre en œuvre ces bonnes idées. JudoInside et JudoCrazy combinent ces capacités.

Tu sembles être une personne très occupée. Quels sont les autres projets sur lesquels tu travailles en parallèle ?

En dehors de JudoInside, qui m’accapare en gros depuis 25 ans, je travaille pour la télévision. Je vais assurer les commentaires télévisés pour les Pays-Bas et la Flandre (Belgique) sur Eurosport, ce qui est un grand honneur. Je le fais depuis 2007, mais le fait d’obtenir nos propres droits de diffusion et d’avoir les Jeux en Europe est particulièrement important. J’ai influencé la décision de diffuser l’intégralité du tournoi de judo, car il n’était pas prévu initialement qu’il soit diffusé dans son intégralité.

Tu bosses aussi avec un équipementier, c’est ça ?

Oui, je suis le distributeur pour les Pays-Bas et la Belgique d’IPPONGEAR, une marque allemande mondialement reconnue dont les ambassadeurs sont Matthias Casse, Sanne van Dijke, Anna-Maria Wagner, Barbara Matic et Lukas Krpalek. Plus de 50 athlètes participeront aux Jeux, mais dans mon secteur commercial, Casse et van Dijke sont particulièrement remarquables. J’ai également aidé plusieurs fédérations à analyser les données relatives au judo, en leur donnant les moyens éditoriaux de retracer leur histoire, d’établir un lien avec les événements actuels et de mettre en évidence des records ou des jalons uniques.

Si le Hans de 2024 pouvait donner des conseils à celui qui a commencé à collecter des données en 1992, que lui dirait-il ?

En 1992, la technique était complètement différente de celle d’aujourd’hui. Je n’aurais jamais commencé par des boîtes de fiches, par exemple. Après, j’ai commencé à numériser les informations assez rapidement, et je ne le regrette pas. Ce que j’ai fait au début, c’est enregistrer les patronymes complets au lieu de séparer les noms de famille et les prénoms. Ce n’est que plus tard que j’ai séparé les deux. Je recommanderais donc de collecter autant d’informations que possible et de les sauvegarder dans différents domaines. J’aurais peut-être dû investir davantage dans la programmation, cela m’aurait aidé. D’un autre côté, on ne peut pas faire tout ce que l’on veut, mais oui, à la réflexion, il me manque la possibilité de programmer mes idées. Car cela me permettrait d’offrir de la data judo de manière illimitée. Voire peut-être même de le commercialiser davantage.
Au fil des années, j’ai surtout appris à être patient. Ma vitesse et mon endurance ne sont pas la vitesse et l’endurance des autres. Certains commencent par s’enthousiasmer sur des idées, mais au bout de quelques mois, ils ne parviennent pas à tenir le rythme. Je dois donc comprendre que l’élan que j’ai – par pure passion – diffère de celui de la plupart des autres. Il est probable qu’ils aient d’autres passions ou centres d’intérêt. Ma passion à moi est de fournir des informations sur le judo de la meilleure façon possible.
Comme tu as pu le voir, certains d’autres se sont inspirés de ma façon de présenter les choses. Cela me convient, car cela prouve que c’est la meilleure façon – mais elle n’est pas nécessairement la seule et surtout elle est énergivore. J’ai hâte de développer de nouvelles idées de présentation. Par exemple, présenter un moyen, comme il existe un marché des transferts dans le football, d’évaluer automatiquement les athlètes sur la base d’un algorithme. Il ne s’agirait pas d’une raison commerciale, mais de définir la valeur de n’importe quelle victoire dans le passé et le présent. Vous pouvez gagner contre quelqu’un qui est classé numéro un ou numéro 200. Vous pouvez gagner contre quelqu’un qui a dix ans d’expérience ou contre un débutant. Définir la valeur de chaque match aurait donc une signification, à l’instar du classement ELO aux échecs ou au tennis… Bref, il y a encore beaucoup à faire. – Propos recueillis par Anthony Diao, printemps-été 2024. Photo d’ouverture : Christian Fidler/JudoAKD.

 

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