Née le 7 janvier 1978 à Lyon, Laure-Cathy « Lolo » Valente est depuis deux décennies le pilier du Dojo Olympic, ce club du troisième arrondissement de la capitale des Gaules qui, en 2023, a atteint son Graal personnel : une septième place aux championnats de France par équipes séniors. L’aboutissement d’un long chemin de fille, de mère et de femme. – JudoAKD#003.
Une version en anglais de cet entretien est en ligne ici.
Tu portes un patronyme chargé d’histoire au niveau du judo lyonnais. Comment cette discipline est-elle arrivée dans ta famille et comment y es-tu venue à ton tour ?
Le judo est arrivé dans ma famille par mon grand-père Vincent (1925-1996), un grand sportif, qui sera l’un des précurseurs du judo lyonnais. Il fonde en 1949 le Judo club de Gerland qui est dirigé aujourd’hui par son fils Vincent Jean, qui est mon oncle. En 1975 mon père Geff, l’aîné de la famille, fonde avec France, ma mère, le Dojo Olympic. C’est sur un tatami que j’ai appris à marcher et, avec ma grande sœur Séverine, nous avons passé une grande partie du temps libre de notre enfance entre l’école et les dojos. Et puis, à sept ans, je suis tombée malade.
Que t’est-il arrivé ?
C’était une maladie bénigne mais peu connue. Je suis restée scolarisée mais j’étais souvent absente pour des séjours à l’hôpital. Mon physique se met à changer. À l’école je deviens une petite fille à part. Une des seules choses qui me raccroche à une vie d’enfant normal, c’est le tatami, sur lequel je me sens comme les autres. Les médecins m’interdisent pourtant la pratique du sport mais mon père les rassure et adapte ses cours pour moi. À 13 ans les signes de la maladie deviennent presque inexistants, ce qui me permet de commencer la compétition et d’entrer en classe départementale sous l’œil toujours vigilant de mon père.
Qu’en dit ton médecin ?
Il finit par donner son feu vert. Je m’entraîne alors tous les jours pour rattraper le temps perdu. Comme je te l’ai dit plus tôt, j’ai grandi autour des tatamis. Ce qui m’a le plus plu en premier c’est la relation que ce sport crée entre les gens. De par ses valeurs, le judo apporte un sentiment de sécurité. C’est un microcosme où il fait bon vivre. En tant que sportif, le judo – que je considère comme un sport dur – te pousse dans tes retranchements et t’apprend à aller plus loin, plus fort et aussi plus intelligemment.
Quels ont été tes modèles ?
Bien sûr j’admire mon grand-père, mais c’est mon papa qui m’a transmis la passion. C’était un personnage atypique, un artiste parfois incompris. Il était pour moi en avance sur sa vision du judo, sur sa transmission du mental et sur la relation avec ses élèves, qu’ils soient compétiteurs ou non. II était la personne indispensable lors de mes compétitions… D’autres ont également beaucoup compté, comme mon oncle Vincent qui m’a enseigné un ne-waza performant. Et puis il y a eu toutes ces rencontres : Patrick Nolin et Arnaud Perrier au pôle Espoir de Lyon, André Delvingt lorsque j’ai passé mon Brevet d’État à Orléans, Thierry Marchand toujours à Orléans. Et il y a René Nazaret, mon papy judo, un exemple d’humilité. Des professeurs tous différents et très charismatiques.
Et côté champion(ne)s ?
Pour les champions, bien sûr il y a eu nos deux premières championnes olympiques à Barcelone, Cathy Fleury et Cécile Nowak. Elles ont contribué à lancer le judo féminin vers le sommet qu’il atteint aujourd’hui.
Que retiens-tu de tes années de compétition ?
Je suis fière de mon investissement et de mon engagement puisque j’ai fait plus que faire de mon mieux : j’ai tout donné. Si j’ai des regrets, c’est sur la gestion de mon poids puisque cela m’handicape encore aujourd’hui, et sur le fait que, comme j’étais une machine d’entraînement, j’oubliais les phases de repos. Cela a eu des conséquences lors des grands événements de ma saison car j’arrivais trop fatiguée, et donc je passais à côté.
Tu as connu le doute, donc…
Bien sûr. Comme je le dis à mes élèves, le judo ce n’est pas quelque chose de linéaire. Parfois tu peux faire les meilleurs entraînements du monde et, le lendemain, n’avoir aucune sensation. Mais j’ai toujours aimé m’entraîner, aimé progresser, aimé apprendre, car c’est ça qui entretient le feu sacré. Et, avant tout, j’ai toujours aimé le judo.
C’est-à-dire ?
Cette première partie de mon parcours m’a fait comprendre plusieurs choses. D’abord, quand tu es forte dans une catégorie, tu es forte dans celle du dessus. Ensuite, il est important d’écouter ton corps et ton mental, et de donner une réponse à tes besoins. De même, il te faut t’entourer des bonnes personnes, et savoir t’élever au-dessus du système pour trouver ce qui est bon pour toi. Enfin, s’il faut parfois être égoïste pour réussir, il ne faut pas pour autant oublier toutes ces belles amitiés et rencontres qui te permettent d’avancer.
Qu’est-ce qui t’a motivée pour basculer ensuite dans l’enseignement ?
Mon père ne voulait pas que je sois professeure de judo. Il se demandait comment je pouvais avoir une famille, avec tout ce que ce métier demande. Alors je ne m’étais jamais projetée, alors même que j’adorais donner des cours avec lui. La bascule s’est faite quand je reviens d’Orléans. Je viens d’abandonner mon rêve de devenir une championne et j’ai du mal à trouver ma place au club. Je passe d’un statut d’athlète, centrée sur moi, à celui de professeure, même si ça se fait par étapes.
Lesquelles ?
Je prends une place de monitrice de judo à mi-temps à l’Institut médico-éducatif de Fourvière. Je suis le professeur de judo de jeunes trisomiques et déficients qui ont entre 12 et 20 ans. Je m’occupe aussi d’eux pendant le sport et les temps informels. Je participe aux réunions avec les psychologues et travaille en binôme avec la psychomotricienne.
Quelle incidence a cette expérience sur ton approche d’enseignante ?
Cela m’a poussée à repenser mon activité, voire à la réinventer parfois. Je change de vision, de posture. Je comprends peu un peu le professeur que je veux devenir. Individualiser les entraînements, les adapter, les rendre encore plus vivants. Transmettre le plaisir de pratiquer. Je ne suis pas vraiment préoccupée à faire des champions mais plutôt à ce que le judo, école de vie par ses valeurs, serve de guide à ceux qui le pratiquent.
Être issue d’une dynastie de judokas, j’imagine que ça a du bon et du moins bon. À quel moment as-tu senti que tu avais réussi à te faire un prénom ?
Pour parler de ma famille, il est important que je trouve les mots justes. C’est une fierté de faire partie de cette dynastie, mais j’ai très vite compris qu’il faudrait effectivement que je me fasse un prénom. Dans cette dynastie il y a des hommes avec des caractères très forts, et des femmes, moins exposées de prime abord mais tout aussi importantes. Dans toutes les villes de France, il y a des gens qui me parlent de ma famille. J’aime ça, comme j’aime me rappeler avec mes amis tous les souvenirs que nous partageons. J’aime l’affection qu’ont les amis de mon papa tels que Jean Pourchet ou Angelo Parisi, et la façon dont ils me la transmettent.
Est-ce plus difficile de naître Valente ou de le devenir ?
Il a été difficile de reprendre une place qui était déjà occupée et bien occupée, de me montrer à la hauteur des attentes suscitées par mon nom tout en ayant ma propre personnalité. Il y a eu des disputes et des confrontations car, comme on dit, les chiens ne font pas des chats et j’ai moi aussi un gros caractère. J’ai ma propre façon de voir les choses même si elle est inspirée à la fois par ma famille mais aussi par des tas d’autres rencontres. J’ai par exemple une vision très personnelle de ce que je veux pour mon club.
Ce background familial, c’est un frein ou c’est un atout ?
Lorsque j’étais compétitrice c’était parfois un handicap. Ce que l’on attend d’un enfant de prof est rempli de trop d’exigences, de trop d’attentes. Les autres profs maintiennent une certaine distance car la relation parent–enfant, entraîneur–entraînée, est bien trop forte. Mais c’est sans regret aucun.
Nous nous connaissons depuis longtemps et c’est vrai que tu n’as jamais renvoyé l’image de la fille repliée sur elle-même…
Jeune, j’aimais déjà partager des moments avec des filles de plein d’autres clubs de la région. Par la suite, j’ai un peu forcé les choses. Je me suis fait petit à petit ma place, en encadrant les stages du département, en montrant avec sincérité et authenticité celle que je suis. Au final, je pense que les judokas m’ont toujours connue sous le nom de Lolo. La fille de Geff, certes, mais avant tout Lolo. Parfois aujourd’hui, mon nom est reconnu seulement parce que c’est le mien. Et ça c’est un peu une fierté, quelque part.
Tu as la particularité d’être enseignante et maman. Comment concilies-tu les deux, notamment sur les soirs et les week-ends ? Reproduis-tu ce que tu as connu enfant ou est-ce que tu fonctionnes différemment ?
Être enseignante et maman c’est un sacré challenge, j’avoue. Qui plus est depuis onze ans je suis maman célibataire de Zoé, 17 ans et Lily, 11 ans. Du coup il n’y a pas d’exemple familial à proprement parler puisqu’à la maison c’est ma maman qui s’occupait de nous quand papa était au travail, et nous avions des grands-parents maternels très présents même si nous étions souvent au judo.
Comment as-tu jonglé avec tes filles, notamment lorsqu’elles étaient petites ?
J’ai été beaucoup aidée par ma sœur, mon beau-frère et mes parents, surtout lorsque Lily était petite. Elle était aussi très souvent dans mes bras pendant les cours de judo, et au bord des tatamis les week-ends. Zoé aussi puisque leur papa était judoka. Et puis il y a les amis, bien sûr.
Quels liens as-tu tissé avec tes filles, en dépit ou grâce à cette organisation ?
Mes filles et moi sommes très unies, très fusionnelles. Elles savent qu’elles sont ma priorité, mais elles savent aussi que j’adore mon métier, que mon club c’est ma deuxième famille. Et que ce qui fait de moi une maman forte, c’est le judo.
Comment s’est construit cet équilibre ?
Je compense comme je le peux quand je ne suis pas très présente, et surtout nous discutons beaucoup. Lorsqu’il y a des manques, elles n’hésitent pas à m’en parler. Je leur dois aussi d’être aussi épanouie dans mon métier. Elles ont traversé et continuent à traverser avec moi les enseignements de la vie, et me donnent ce supplément de force sans lequel beaucoup de choses n’auraient pas été possibles.
Parmi justement tes beaux accomplissements professionnels, il y a le fait que le 27 mai 2023, le Dojo Olympic s’est classé aux France 1D par équipes séniors, et ce pour la première fois de son histoire. Qu’est-ce que ce résultat représente pour toi ?
Comment parler de cette incroyable place de 7e pour l’équipe seniors en 2023 ? Comment trouver les mots ? Comment traduire les émotions ressenties et partagées tous ensemble ? Cette équipe, ce classement, ce n’est pas qu’une équipe. Ce n’est pas qu’un jour. Ce n’est pas qu’un instant. C’est l’investissement de tout un club, un bout de chacun qui est passé dans cette équipe, qui l’a faite grandir, évoluer. C’est aussi le travail des bénévoles, de ma maman France, la présidente, qui me laisse faire tous les choix sportifs, C’est le travail partagé avec les autres professeurs, notamment avec mon binôme Jeremy Cure. Mais avant tout, c’est le cœur. Les gars se sont battus avec passion, amour. Ils se sont soutenus les uns les autres, comme une famille. On était un seul et même cœur.
Comment as-tu vécu cette journée, toi qui es sur la chaise depuis tant d’années ?
Sur le coup, je ne me suis pas trop rendue compte de ce qu’il se passait. Tout était fluide. Je pense qu’ils ont eu autant confiance en eux que moi. Je suis montée dans la voiture et je me suis dit : « On a fait le job« . Puis il y a eu le coup de téléphone sur la route de Steph Auduc. Je suis rentrée à la maison et ma grande m’a dit : « Maman, tu es la coach d’une des huit meilleures équipes seniors de France ». Le lendemain on était en compétition et tous nos collègues, tous nos amis nous ont félicités. C’est là je pense que je me suis rendue compte de ce magnifique résultat. Les gros clubs et les entraîneurs nous reconnaissent à présent ! Avant tout cela, j’étais déjà très fière de mon club. J’étais consciente des capacités de chacun. Grâce à ce résultat, les jeunes ont pris à leur tour confiance en eux, et le club continue d’évoluer…
C’est peut-être l’occasion de dire un mot sur la fidélité et la longévité de tes compétiteurs. À quoi attribues-tu cela ?
Franchement il y a tellement de paramètres, que je ne sais pas vraiment par où commencer. En premier lieu, il y a les bases solides déjà établies. Mon père et ma mère recevaient souvent les judokas à la maison. Ils ont toujours fait partie de ma famille, que ce soit pour les anniversaires, pour Noël parfois. Je les ai toujours vu s’investir, pas seulement pour le judo mais dans la vie de chacun.
Tu parlais du coup de fil de Stéphane Auduc reçu sur le chemin du retour des France 1D par équipes…
Stéph, j’ai grandi avec lui. Même si ses fonctions et ses compétences l’ont appelé à Paris depuis longtemps maintenant, il a repris sa licence au club depuis deux ans. Il fait partie de la famille Dojo Olympic. On s’appelle souvent pour échanger sur le club. Il me conseille, il m’écoute, il est pour moi comme un grand frère, en fait. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, de tous ces gens qui passent au club juste pour faire un coucou. Ils nous rappellent l’importance dans leur vie qu’a eu pour eux le judo en général et le club en particulier. Comme je te l’ai déjà dit, j’ai aimé grandir dans ce monde. Aussi, quand j’ai repris le club, garder cet esprit de famille me paraissait primordial. Et puis il y a eu la chance.
Quelle chance ?
La chance de rencontrer toutes ces personnes incroyables qui ont un jour poussé la porte du club. Ce sont eux aujourd’hui nos cadres, ceux qui viennent au judo pour montrer la voie, qui montrent qu’a plus de 40 ans on peut toujours se dépasser. C’est un échange permanent. J’en citerai quelques uns mais il y en a tellement… Jérôme Muller qui s’occupe de la classe départementale et qui a fait partie de l’aventure des équipes quand il est arrivé de Dijon. Mohamed Guerbaa avec qui j’ai eu la joie de partager cette place de septième aux équipes, qui transmet sa sagesse et ses valeurs. Sylvain Barzic, un de mes premiers premières div, toujours là pour me donner un coup de main pour faire évoluer les jeunes mais malheureusement blessé pour les équipes. Philippe, Papy, Christophe… Nous sommes toujours là les uns pour les autres, les déménagements, les naissances, les coup durs… L’essentiel est de maintenir le lien. Il est là mon rôle, comme un chef de famille.
Comment t’y prends-tu ?
Quand les judokas arrivent d’autres clubs, je veille à ce qu’ils se sentent chez eux. J’essaie de donner de l’attention à chacun. Ils ont tous différents besoins, et c’est à nous d’essayer d’y répondre. Comme ceux de nos jeunes qui arrivent des DOM-TOM, avec qui j’ai des liens très forts puisqu’ils sont loin de chez eux. Je ne peux pas parler des cadres sans parler d’Éphrème Kopa, le plus jeune, qui s’occupe aujourd’hui de la formation, et qui est comme j’aime à le dire, mon fils spirituel. C’est un travail de tous les jours de maintenir ce lien.
C’est souvent une affaire de personnes…
Dans un gros club, s’occuper de tout le monde, ce n’est pas toujours simple. Alors je leur demande de beaucoup communiquer, et je me remets moi-même souvent en question. Il y a aussi France, ma maman qui est toujours présidente du club, et gardienne de la bienveillance. Elle accompagne aussi nos jeunes en stage au club et, grâce à elle, certains ont trouvé un emploi, d’autres ont pu avoir un accompagnement pour avoir leurs papiers. Je partage avec les cadres et les autres profs du club pour avoir un avis objectif et différent du mien. L’équipe d’enseignants du club est solide. Il y a des lignes à respecter, et la personnalité de chacun qui s’exprime. Et puis il y a tous ces moments, ces émotions partagées en compétition, en déplacements. Parfois je les vois davantage que mes propres enfants. Je leur dis souvent que c’est parfois difficile de partir en tournoi, mais qu’une fois dans la voiture avec eux tout prend sens. Le Dojo Olympic est ma famille, et je pense que c’est aussi la famille de beaucoup de nos judokas. Comme dans toutes les familles, il y a des moments de partage, des disputes, des mises au point, et beaucoup d’amour.
Il y a quelques années, tu as suivi une formation à Clermont-Ferrand dont tu m’as dit qu’elle t’a beaucoup fait évoluer. Peux-tu nous en dire plus ?
En 2018 j’ai effectivement passé un DU de prépa mentale et aide à la performance. Presque vingt ans d’enseignement, et cette impression de stagner dans ma façon de voir les choses. J’avais besoin de nouveaux outils. J’ai toujours été très intéressée par la préparation mentale, par l’accompagnement personnalisé des compétiteurs. J’ai ensuite enchaîné sur une formation de sophrologue.
Quelles certitudes ces nouvelles connaissances sont-elles venues bousculer ?
J’ai pu revoir ma façon de coacher, et me rappeler à quel point les mots ont de l’importance. Je prends désormais en compte chaque personnalité, chaque individu avec ses ressources et ses forces. La préparation mentale m’a permis aussi de faire un retour sur moi. J’ai entamé un travail personnel, qui m’a permis une remise en question et une nouvelle vision des choses. Chaque judoka est un individu différent, qu’il nous faut prendre en compte dans sa totalité. C’est à ce prix que nous pourrons l’aider à augmenter son potentiel. Dès le plus jeune âge, on apprend à nos judokas la respiration abdominale et, au fur et à mesure, on intègre de nouveaux outils afin qu’ils se les approprient. Je travaille ensuite avec les plus grands en faisant des ateliers, et parfois un accompagnement personnalisé. Le but de l’équipe de professeur, préparateur physique ou mental, c’est de faire de nos judokas des athlètes autonomes et éclairés. Et, pour l’ensemble du club, de prioriser sur le plaisir d’apprendre et de pratiquer.
Si la Lolo d’aujourd’hui pouvait donner des conseils à la Laure-Cathy qui enfilait sa première ceinture blanche il y a quatre décennies déjà, quels seraient-ils, au regard de tout ce qui l’attend ?
Je dirais à cette petite fille qui enfile pour la première fois son judogi qu’elle va vivre une très belle aventure. Que cette cape d’invincibilité va lui permettre d’affronter les enseignements de la vie, et surtout qu’elle reste elle-même, authentique, sincère. Que son hypersensibilité, si difficile à gérer, sera au final une de ses plus belles forces. Je lui conseillerais d’aller vers les gens qui savent, de prendre du recul avec le système et de faire toujours ce qui est bon pour elle, de faire attention à son corps et à son mental. Je lui dirais enfin, de se faire confiance, car il n’y a qu’elle qui sait vraiment qui elle est. – Propos recueillis par Anthony Diao, printemps 2024.
Une version en anglais de cet entretien est en ligne ici.
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